Les actions de 2017 à Sainte-Marie
- Louise Petit
- 21 janv. 2018
- 3 min de lecture
De janvier à juillet 2017, j'ai effectué mon stage de deuxième année de Master Communication et Générations au sein de l'association Cétamada située sur l'île Sainte-Marie (à l'Est de Madagascar).

Un article pour revenir sur certaines actions de sensibilisation environnementale menées en 2017.
Le projet Graines d’Échanges
"En regardant la pyramide des âges de la population africaine, il est clair que les jeunes représentent la majorité. Sans la participation des jeunes, il ne peut pas y avoir de futur pour l’agriculture en Afrique"
Le contexte
Qualifiés le plus souvent de « pêcheurs cueilleurs », les Saint-Mariens ne sont pas connus pour être un peuple d’agriculteurs. L’île ne produit pas suffisamment pour sa propre alimentation et importe de nombreux produits de la Grande Terre.
Il existe tout de même sur l’île Sainte-Marie deux types d’agriculture :
- l’agriculture artisanale de subsistance (riz, manioc et patate douce)
- l’agriculture de rente (girofle, vanille et autres épices).
Aujourd’hui, l’agriculture malgache rencontre de nombreux problèmes. De plus en plus de paysans, poussés par la pauvreté, déboisent la forêt pour cultiver. Cette technique appelée
« culture sur brûlis » est une véritable catastrophe écologique : dégradation des sols, disparition d’espèces animales et végétales, infertilité des terres... De plus, l’île est régulièrement frappée par des cyclones qui provoquent la destruction totale des cultures. Pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux, il semble indispensable de proposer aux habitants de l’île l’apprentissage ou l’amélioration des méthodes de gestion du maraîchage.
Dans le cadre de mon stage, j’ai souhaité proposer un projet éducatif en lien avec l’agriculture. La création d’un potager pédagogique au sein d’une école saint-marienne me semblait être un bon moyen pour sensibiliser les plus jeunes, les inciter à cultiver des légumes chez eux et pour leur donner envie de reproduire les techniques de maraîchage plus tard. L’idée de la correspondance avec une classe française est venue plus tard.

Les étapes clés du projet
- Choix de l’école à Sainte-Marie
- Contact avec Monsieur Patrick Guillon, conseiller pédagogique de la circonscription de Saumur afin de transférer ma demande aux écoles de la région saumuroise (département du Maine-et-Loire – 49).
- Choix de l’école en France et contact avec l’enseignant volontaire
- Présentation du projet potager aux élèves de CM1 de l’EPP Saint-Joseph
- Différentes sorties à l’extérieur de l’école afin d’appréhender la notion de « potager »
- Les séances de sensibilisation (maraîchage, germination, nutrition, approche sensorielle...)
- Les travaux pratiques
- Les séances de correspondance (rédaction et traduction des lettres, création de vidéos, photos, dessins...)
Deux potagers, deux écoles, deux cultures : une correspondance
Une correspondance avec une école française a été mise en place. Il s’agissait d’une classe multi-niveaux du CE1 au CM2 de l’école élémentaire publique « Les Hirondelles » située dans la commune d’Antoigné (département du Maine-et-Loire).
Cette classe menait un projet potager similaire à celui que nous avons développé au sein de l’EPP Saint-Joseph. La mairie d’Antoigné avait mis à la disposition de l’école un terrain qu’ils avaient aménagé pour créer un jardin coopératif et solidaire. L’association des parents d’élèves, l’école mais aussi les anciens du village se réunissaient pour ce projet.

L’idée était que les deux écoles suivent leur projet respectif. La correspondance a permis aux deux classes de « s’ouvrir » au monde : savoir quels légumes produit l’autre classe, quels outils sont utilisés, quelles techniques sont expérimentées, établir une comparaison des calendriers de culture (préparation du sol, semis ou plantation, arrosage, entretien, récolte…).
Les échanges sont mêmes allés au-delà du thème « potager » : les enfants ont montré leur école, leur village. Les élèves de Saint-Joseph ont appris des mots malgaches aux autres enfants et leur ont fait découvrir des produits naturels de Sainte-Marie (ravi-mazambody, l’ovotra, le ravinala, le bonora...).
Les deux classes avaient à cœur de transmettre ce qu’elles connaissaient.
L’EPP Saint-Joseph ne disposant ni d’électricité, ni d’Internet, j’ai dû faire l’intermédiaire chaque semaine pour donner aux enfants les courriers reçus (les élèves d’Antoigné tenaient un blog sur Internet où étaient envoyés des photos, des textes...) et recueillir les réponses aux lettres.
Autres actions de sensibilisation
Le Cinémada
Dans le cadre du Festival des baleines 2017, j'ai mis en place et animé le Cinémada avec l'aide de Chinella Maxime, éducatrice environnementale de l'association Cétamada. Il s'agissait d'une semaine entière dédiée à la sensibilisation environnementale à travers la projection de films et la mise en place d'ateliers et de conférences. Cet événement rassemblait chaque jour entre 100 et 150 enfants.

Le 8 juin : Journée de l'Océan
Objectif : sensibiliser les enfants à la pollution marine


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